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Rentrée scolaire: Où en sommes-nous ?

À chaque rentrée, c’est la course pour trouver des cahiers dont le prix est compensé par l’Etat. Cette situation se posera-t-elle encore  à l’occasion de cette rentrée ?  Il est temps de faire le point et de tranquilliser aussi bien les familles que…les libraires.

Cette année nous fêterons le mouled en fanfare : il interviendra en pleine rentrée scolaire!

Et c’est important pour les ménages qui seront au-devant d’une situation quelque peu difficile à gérer.

Cette fête qui vient se greffer sur un événement de première importance et qui mobilise aussi bien les rouages de l’Etat que les familles, lesquelles, cette année, ne sauront pas où donner de la tête.

En effet, la rentrée scolaire est une des épreuves les plus dures qui soit. Le renchérissement des fournitures, les prix, relativement élevés de l’habillement, l’obligation de pourvoir aux moyens de déplacement pour ceux qui empruntent les transports en commun, etc, soumettent les budgets des familles à de rudes épreuves.

Sommes-nous prêts ?

C’est la question qui se pose à tous les niveaux. Pour cette rentrée, la directrice générale du niveau primaire au ministère de l’Éducation, Nadia Ayari, a déclaré que « parmi les développements au cours de la prochaine année scolaire (2024-2025) au niveau primaire, il y a la création d’environ 172 groupes pour le niveau d’enseignement préparatoire en écoles primaires publiques (les groupes comprennent environ 5 000 garçons et filles) ».

Elle a expliqué, dans une déclaration à la TAP, en marge de sa supervision,   du couronnement des lauréats au concours national de dictée arabe, destiné aux enfants tunisiens résidant dans les pays non arabophones, « que le ministère de l’Éducation souhaite généraliser l’année préparatoire en raison de son importance dans l’intégration de l’élève dans la vie sociale au niveau primaire. Cela s’inscrit dans un programme conjoint entre le ministère de l’Éducation et les ministères des Affaires Religieuses, de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes Âgées, pour garantir que chaque enfant reçoive une éducation préscolaire dans toutes les régions de la République ».

Le ministère a également alloué environ 10 millions de dinars pour creuser des puits afin d’alimenter les écoles en eau potable, d’autant plus que 461 écoles ne disposent pas d’eau potable et sont approvisionnées par camion-citerne. Le programme de modernisation des établissements d’enseignement, financé par la Banque européenne, comprendra, aussi, la construction de 80 écoles primaires et l’acquisition de 73 bus. Le parlement a approuvé ce programme, selon la même source.

Remise en état

La remise en état des écoles est une question fondamentale pour éviter ces incidents qui interviennent en cas de pluie. La participation des entreprises environnantes n’est pas de trop.

Cet élan de solidarité s’est d’ailleurs exprimé dans la région de “Ouled Ahmed”,  de la délégation de Kairouan Sud où des habitants ont a entamé la construction d’une nouvelle école primaire.

L’école de “Abida”, la plus proche, est située à environ 4 kilomètres et les difficultés pour la rejoindre par mauvais temps ne manquent pas.

L’école en question est en cours de construction grâce aux efforts des habitants de la région, tout en reconnaissant qu’il y a des difficultés.

Ces difficultés seront aplanies par le ministère de l’Education nationale dont la ministre s’est déplacée sur les lieux et assuré les habitants  volontaires de son soutien plein et entier. Ce sera une école et un petit complexe sportif. Voilà ce que rapporte l’abnégation !

Livres et cahiers

Si pour les livres la situation a toujours été sous contrôle, le Centre national pédagogique veille, la contrôle  minutieusement, le cas des cahiers est doublement délicat.

À chaque rentrée, c’est la course pour trouver des cahiers dont le prix est compensé par l’Etat.

Cette situation se posera-t-elle encore à l’occasion de cette rentrée ?. Il est temps de faire le point et de tranquilliser aussi bien les familles que…les libraires.

Comment stocker ?

C’est la question lancinante que se posent les libraires. Nous parlons, bien entendu, de ceux qui font leur travail honnêtement et en tout professionnalisme.

Certains se plaignent de la rigueur des services de contrôle qui se montrent assez tatillons et embarquent tout, lorsqu’ ils trouvent de grandes quantités. Il faudrait préciser et fixer les limites pour éviter les dépassements, l’arnaque et la mauvaise foi. Nous savons que c’est difficile et que les deux parties sont dans l’obligation de trouver une solution. Le libraire ne peut travailler sans un stockage raisonnable.

C’est là où on devrait se mettre d’accord. Un libraire sans stock, c’est la pénurie qu’on annonce à tort, l’affolement et le surstockage qui dérègle le marché.

Y a-t-il du papier?

Pour confectionner des cahiers il faut du papier. Les fabricants de ce produit sont-ils prêts ? S’il y a des mais et des si, il faudrait le dire tout de suite et non pas attendre que nous soyons en pleine rentrée. La mise en place d’une communication émanant de parties crédibles est nécessaire pour éviter les réactions qui portent préjudice et offrent le flanc aux spéculateurs.

Les abonnements dans les transports

Considérant cette coïncidence entre deux événements importants et incontournables, on pourrait envisager la mise en vente plus tôt qu’à l’accoutumée des abonnements scolaires pour les transports en commun. Cela pourrait constituer un allègement des charges pour les familles qui n’auront pas à tout débourser en même temps.

Entre le luxe et le nécessaire

Comme à la veille de toutes les rentrées, nous revenons sur les exigences formulées par les enseignants. Les cahiers de luxe coûtent horriblement cher, aussi bien pour les familles que pour l’Etat qui se trouve dans l’obligation d’acheter le papier importé en devises sonnantes et trébuchantes. Le fait que deux matières soient dans un même cahier, c’est mieux que de jeter deux cahiers à moitié utilisés en fin d’année.

Les écoles privées

Leur rôle est important et il le devient de plus en plus en raison de l’élitisme qui gagne du terrain.

L’école publique, dont on a signé volontairement la mort, n’inspire plus confiance.

On semble avoir repris la situation en main. C’est ce qu’espèrent ceux qui l’ont fréquentée en premier lieu et qui y ont côtoyé les cadres de haute valeur qui y ont été formés. C’est tant mieux. En attendant, les écoles privées devraient revenir à plus de bon sens. Un tablier que l’on est obligé d’acquérir auprès de l’école devrait être au moins au même prix que celui que l’on achète sur le marché.

Prendre la situation en main

Le même raisonnement est valable pour les fournitures scolaires.Les «extras» à répétition pour des évènements à fêter ne devraient en aucun cas se transformer en opération commerciales. Les parents s’en plaignent et l’ardoise devient insupportable et beaucoup trop longue.

Le transport, le réaménagement des logements pour les étudiants, l’affectation du personnel d’encadrement à tous les niveaux, etc. pourraient figurer dans ces rappels, qui   mettent au défi les parents et les responsables.

Nous avons le temps de prendre résolument en main la situation.

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